Depuis la création des pôles de compétitivité en 2005, VEGEPOLYS VALLEY a labellisé de très nombreux projets. Le pôle en accompagne en moyenne 50 à 70 par an, ce qui représente près de 1000 projets pour un investissement potentiel de 3 milliards d’€. Près de la moitié d’entre eux ont d’ores et déjà obtenu un financement, soit près d’1 M°€ de projets réalisés. Retrouvez ci-dessous une sélection de projets représentatifs des axes d’innovation du pôle et des financements possibles.
INSTITUT FRANCAIS DE LA VIGNE ET DU VIN - INRAE - CENTRE BORDEAUX AQUITAINE
CÉRIENCE - MERCIER NOVATECH
En France, la vigne occupe environ 3 % de la SAU (Surface agricole utilisée) mais concentre 20 % du tonnage total de matières actives des produits phytosanitaires commercialisés, dont 80 % de fongicides, pour contrôler notamment le mildiou et l’oïdium. La viticulture utilise aussi beaucoup de produits pondéreux tels que le cuivre ou le soufre, notamment en agriculture biologique. L’usage de produits de biocontrôle est une alternative à l’usage de ces intrants : près de 10% (en ha déployés) des surfaces de vigne sont traitées avec des produits de biocontrôle. Le déploiement des produits de biocontrôle est confronté à la difficulté d’adoption par les viticulteurs, qui doivent modifier leurs pratiques, pour travailler avec ces produits à efficacité moindre et moins systématique que les produits phytosanitaires. Une seconde alternative aux produits phytosanitaire est le recours à des cépages résistants au mildiou et à l’oïdium. Les programmes de créations variétales existant en France et en Europe, ont abouti à l’inscription d’une trentaine de variétés au catalogue européen. Le niveau de résistance de ces variétés n’est pas total, et leur durabilité est questionnée.
Le projet Vitiguard propose de développer un itinéraire technique de contrôle de l’oïdium et du mildiou de la vigne, sans utilisation de produits phytosanitaires de synthèse, en combinant l’usage de produits de biocontrôle et de variétés résistantes. L’objectif est double : il s’agit d’améliorer l’efficacité de stimulateurs de défense des plantes (SDP) et de caractériser la spécificité de réponse de variétés portant des gènes de résistances aux maladies visées, à ces SDP. Les solutions identifiées, combinaisons de produits naturels et de variétés, seront testées au vignoble, avec l’ambition de recueillir l’avis de viticulteurs. Méthodologie
Les résultats attendus sont : (1) la mise en marché d’association de produits naturels améliorant l’efficacité des SDP Messager et Belvine, (2) le développement d’un adjuvant compatibilisant formulé sous forme liquide et solide, et la collecte des éléments techniques nécessaires au dossier de d’autorisation de mise en marché, (3) le criblage des variétés de vignes pour leur réponse aux SDP. Le projet devrait aboutir à une protection par brevet ou secret industriel et à des Certificats d’Obtentions Végétales.