Les sacs, films et emballages alimentaires en plastique sont difficiles à trier et à recycler dans les filières de gestion des déchets ménagers. Souillés et endommagés, ils finissent leur vie en incinération ou en centre d’enfouissement où ils génèrent des microet nano-plastiques (MNP) qui représentent un risque environnemental et sanitaire majeur à long terme. En Europe, 23 millions de tonnes d'emballages plastiques sont rejetées chaque année, la plupart après une seule et courte utilisation. Environ 32% s'échappent des systèmes de collecte et de tri et se retrouvent dans le sol ou l'océan. Pour pallier à ces problèmes, des plastiques biodégradables ont été développés pour être compostés avec les déchets organiques. Cependant, 1. ces plastiques sont encore souvent partiellement pétrosourcés, 2. les mécanismes intrinsèques de la dégradation de ces plastiques sont mal connus et 3. les gestionnaires de déchets font état d'une dégradation incomplète de ces plastiques, notamment en méthanisation, Fiche de demande de labellisation ou soutien – version 07 19 et leur peur d'apporter des MNP plastiques au sol (Communications personnelles). Dans sa stratégie régionale de Recherche et Innovation, la Région Bretagne cite le développement de films biodégradables biosourcés et d'emballages alimentaires à la fois comme un défi et un atout pour les entreprises qui pourraient générer un chiffre d'affaires de 20 milliards d'euros dans un proche avenir.

Le projet BioCyPlast a pour objectifs de comprendre les facteurs biotiques et abiotiques qui déclenchent la dégradation de plusieurs matériaux biodégradables lors du compostage et de la méthanisation des biodéchets dans l'objectif de développer un nouveau matériau totalement biosourcé et biodégradable dans les systèmes de gestion des biodéchets.