Les biostimulants, dont l’offre est en forte croissance, induisent plusieurs actions physiologiques sur la plante dont la tolérance aux stress abiotiques, permettant d’obtenir un meilleur rendement (Van Oosten et al., 2017). Cependant, plusieurs freins nuisent au développement de ces produits et à leur usage dont : • le manque de reproductibilité des résultats en conditions contrôlées • la difficulté à transférer les résultats du laboratoire au champ Dans le cadre du règlement européen UE 2019/1009 de la mise sur le marché des fertilisants, une liste précise de revendications des biostimulants, générales (effet) et spécifiques (mécanismes d’action), entrera en application en juillet 2022. Des plans d’expérience y seront préconisés, avec par exemple un nombre de données et de répétitions biologiques minimum par culture. Cependant, il n’existe pas de méthode standardisée et à haut débit (HD), sur plants en pots, disponible pour les filières en France, visant à évaluer rigoureusement l’efficacité des biostimulants, couplée à des dispositifs d’application des produits au laboratoire imitant les conditions au champ. Il semble donc nécessaire de standardiser les conditions d’application des stress appliqués tout en augmentant les effectifs testés afin d’optimiser la robustesse des expérimentations et ainsi réduire les phases de R&D (Figure 1). • la présence sur le marché de biostimulants pas toujours efficaces (due à l’absence de réglementation jusqu’à aujourd’hui).

Le projet PHENOSTIM prévoit de développer et mettre en œuvre un outil de phénotypage haut débit et de précision par imagerie pour standardiser et accélérer la phase de criblage des biostimulants en conditions contrôlées. La mise en œuvre de dispositifs robotisés pour l’application des produits et des stress ciblés, devrait permettre de simuler les conditions au champ de manière plus réaliste qu’avec les approches classiques.